" Un homme d'honneur "
film de Laurent Beccaria et Patrick Jeudy
réalisé par Patrick Jeudy

 

Le 22 avril 61, dès sept heures du matin, la radio annonce l'insurrection de l'armée d' Algérie. Les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller ont pris la tête de la révolte. Les parachutistes tiennent la ville. La foule européenne se presse sur le Forum.

En métropole, dans le grésillement de leur poste, quelques auditeurs sont bouleversés d' entendre le nom du commandant de Saint Marc parmi les insurgés.

Un prêtre jésuite revoit un adolescent en pyjama rayé à Buchenwald.

Une jeune femme se rappelle le sourire et les silences de son "oncle de la frontière de Chine".

Un officier-parachutiste replonge dix ans en arrière au Tonkin, quand, avant de sauter , son regard croisait celui du capitaine de Saint Marc.

Deux grands reporters favorables à l'indépendance de l'Algérie, refusent de croire à la révolte d'un homme, dont ils appréciaient la modération et les idées libérales.

Le Ministre des Armées et son aide de camp consultent avec colère le dossier du commandant de Saint Marc .

Tous se posent la même question: "Comment un homme comme Hélie de Saint Marc est-il devenu un rebelle" ?

 

 

" Le second procés d'Hélie de Saint Marc "

 

Helie de Saint Marc


Liste des témoins
Mijo de Saint-Marc
nièce d'Hélie de Saint Marc

Jérôme Bertrand (colonel)
Saint-Cyrien, ancien adjoint de Saint Marc en Indochine (1951-52)
au 2ème Bataillon-parachutiste de Légion

Jacques Lemaire (général)
ancien d'Indochine au 2ème Bep (Légion étrangère)
chargé de presse du Général Massu à Alger (1957)

Edward Behr
correspondant de Time-Life puis de Newsweek à Alger (1957-1961)

Henri de Turenne
journaliste de France-Soir (1957-1961)

Jean Lartéguy
journaliste à Paris-Presse, Indochine (1952-1955) Algérie.
écrivain, témoin au procés de Saint Marc.

Robert Soulé
correspondant de France-Soir à Alger

Père Jean Moussé
arrêté le même jour et interné à Buchenwald avec Hélie de Saint Marc
Professeur d'universitée

Pierre Dabezies
ancien député, condisciple à Bordeaux d'Hélie de Saint Marc
aide de camp de Pierre Messmer (ministre des armées en 1961)

Pierre Messmer
ancien premier ministre, ministre des armées au moment du putsch.

Dominique Bonelli
ancien capitaine au 1er régiment étranger parachutiste à Alger (1961)
participe au putsch sous les ordres du commandant de Saint Marc

Jacques Massu (général)
commandant la 10ème division parachutiste en 1957 lors de la bataille d'Alger
Saint Marc est alors son officier de presse et son chef de cabinet

 

 

 

Helie de Saint Marc

1940-1945
"Mon père était un homme de droit, de droite, un avocat, qui respectait infiniment l'ordre, les hommes, avec un grand "H". Mais il n'a jamais accepté qu'on mette une étoile jaune sur la poitrine des juifs. Et je me souviens très bien, dans la rue, systématiquement, quand il rencontrait un homme ou une femme portant l'étoile juive, l'étoile jaune, il saluait profondément cette personne, et c'est un souvenir que je garderai toute ma vie dans ma mémoire".

L'Indochine
" On ne prend aucun civil. " Au moment du départ, lorsque les moteurs se sont mis à tourner, il y a eu des hommes, des femmes et des enfants qui se sont agglutinés pour essayer de monter dans les camions, parce qu'ils ne voulaient pas rester et ils se sont accrochés ... leurs mains se sont agrippées et nous, on a été obligés de leur donner des coups de crosse sur les doigts pour les faire lâcher prise. Nous sommes partis comme des voleurs."

L'Algérie
"Moi, Hélie de Saint Marc, j'ai passé des nuits à essayer de convaincre des hommes à s'engager à nos côtés, et j'ai convaincu ces hommes-là, je suis responsable vis-à-vis de ces hommes que j'ai convaincus.
Et moi, Hélie de Saint Marc, j'ai été dans les villages, dans les douars les plus isolés, et, sur les murs des maisons des mechtas les plus humbles, j'ai écrit :
" L'armée est là, l'armée reste, l'armée vous protégera. "
Et ça je l'ai pas fait comme ça, parce que j'avais envie de le faire ; je l'ai fait parce que j'avais reçu l' ordre des responsables civils et militaires de le faire."

A propos du putsch
"Quand je suis revenu à Zeralda, après avoir dit "oui" au Général Challe, j'ai revu ces paysages familiers à mon regard, et qui m'ont apparu totalement différents : je ne les ai pas reconnus parce que j'avais la connaissance de quelque chose qui aller changer ma vie,
c'est que nos adversaires n'étaient pas, cette fois, des rebelles, c'était nous qui étions des rebelles !"

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